Propos extrait du groupe « Ostéopathes – Soutien Aux Professions Libérales et Indépendants »

EBP

*L’Evidence-Based Practice (EBP) correspond à une méthodologie permettant de réduire l’incertitude lors d’une décision clinique. Elle fournit une aide au choix thérapeutique en se basant sur les meilleures « preuves » issues de la recherche scientifique et l’expérience clinique, tout en tenant compte des préférences du patient

 

 

Laurent Louat : « En quoi soutenir un patient qui veut aller chez un ostéopathe est une démarche EBP* :

Petit rappel sur ce qu’est l’EBP (voir image)

 

Dire que l’ostéopathie n’est pas prouvé scientifiquement ne veut rien dire : l’ostéopathie est une profession donc ça ne s’évalue pas. 

Personne ne dit « la médecine c’est prouvé scientifiquement »

Ce qui s’évalue, c’est les techniques employées par la profession en question.

Nous sommes tous d’accord pour dire que ce qui caractérise le métier d’ostéopathe, son principal principe actif, c’est le traitement manuel.

(Celui-ci est bonifié par les conseils du thérapeute, l’évaluation BPS du patient, l’éducation thérapeutique, la réassurance etc)

Pour la partie évaluation scientifique, on se rends compte que pour la plupart des TMS, le traitement manuel est aussi efficace que les autres interventions (pas plus pas moins).

Or qu’est ce que nous fait comprendre ce beau diagramme de l’EBP :

À degré d’efficacité égale, le patient aura de meilleurs résultats si il a des attentes positives par rapport à son traitement.

Donc ce qui fait la différence, au sein de toutes les interventions sur les douleurs musculo squelettiques qui sont toutes aussi efficaces sur le plan scientifique (oui aucune sort vraiment du lot), c’est bien les préférences des patients.

Quoique l’on puisse dire, l’ostéopathie à la côte. 

(91% de la population française a une bonne image des ostéos selon l’IFOP)

Ceci n’est pas un appel à la popularité, mais une illustration nécessaire pour l’EBP.

Alors, oui je l’affirme, et je n’ai pas peur de le dire : laisser, voir même encourager un patient qui veut aller chez l’ostéo, c’est une démarche EBP.

Par contre pour que cette affirmation soit convenable, je pense qu’il faut que l’ostéopathe respecte le cluster de conditions suivant :

1) Les outils qu’il utilisera durant sa consultation doivent avoir au moins prouvé leur supériorité scientifique face à l’absence d’intervention

2) Sa pratique doit minimiser un maximum les risques iatrogènes

3) Le professionnel exerçant cette thérapeutique doit être suffisamment bien formés en sémiologie médicale pour éviter toute perte de chance pour le patient.

4) Les indications de la thérapeutique en question doivent être précisément définies afin qu’elle ne se subordonne pas à des traitements plus efficaces pour des pathologies hors de son cadre de compétences.

5) Les thérapeutes ne doivent pas mentir au patient (consciemment ou inconsciemment) ou justifier leurs pratiques avec des explications non éprouvées par la science. »

Pour aller plus loin :

 

https://medium.com/@laurentlouat/ost%C3%A9opathes-il-est-temps-de-sortir-de-la-prison-du-terme-placebo-b71876540400